INSTANTS SYMPHONIQUES

L’orchestre dans son élégance hypnotique, dans son exigence profonde, dans sa prégnance poétique, dans sa violence tellurique… En l’espace de trente ans, je me suis souvent approché de l’orchestre et j’ai beaucoup tenté, beaucoup jeté, beaucoup recommencé. Faire, défaire, refaire, parfaire… A l’évidence, l’art de l’orchestre s’inscrit dans des enjeux multidimensionnels. Là se rencontrent en symbiose l’architecte et le coloriste, l’acousticien et le dramaturge. Et j’ose ajouter : l’homme de foi.

Composés dans les années 2002-2005, La Folie d’Etienne et Les Etangs font figure de gestes inauguraux. Sans doute y trouve-t-on déjà tous les ferments orchestraux qui marqueront la suite du parcours orchestral. La mise en espace des couleurs et des dynamiques au service de l’imaginaire du récit.

La Nuit de Penuwel a été composée en 2018, comme une petite rhapsodie narrative fondée sur un épisode de la vie du patriarche Jacob, tel que décrit dans le livre de Genèse. Une commande musicale, fruit de ma rencontre avec l’orchestre OPUS 13 et de son chef Dominique Spagnolo qui en a assuré la création à Antony.

3 Pièces d’orchestre, nées durant le confinement de 2020, prolongées quelques mois plus tard par un poème symphonique, Le Jardin d’Isaïe. J’ai tendance à envisager ces oeuvres comme des travaux préparatoires, lesquels préfiguraient les trois livres des ‘Chemins Prophétiques’ .

Comme un aboutissement, les “Chemins Prophétiques” sont une somme de trois livres orchestraux composés successivement en 2023, 2024 et 2025. Une trajectoire personnelle très intense au fil de laquelle j’ai cherché à lier ma vie de prières et ma vie de musicien.