VOIX ET ORCHESTRE

Cette grande cantate est née comme une séquence de cinéma, tandis que je songeais au temple hébraïque tel que décrit dans la Bible. Comme si la Jerusalem Céleste ouvrait ses portes. On pénétrerait alors les lumineux parvis de la cité, là où de grandes vagues de ferveurs et de réjouissances cohabitent (n°1 à 4). Par-delà, on cheminerait dans une expérience spirituelle à l’intensité claire-obscure, plus abrasive et plus introspective (n° 5 à 7). Puis reparaitrait la Lumière et l’invitation à gravir les marches jusqu’au seuil du Sanctuaire (n°8-10). On entrerait alors dans le Lieu Saint, lieu de grande quiétude où le temps devient de plus en plus dilaté et suspendu sur lui-même (n°11 à 13). Progressivement le Saint des Saints se laisserait dévoiler dans son extraordinaire nature d’équilibre, de paix et d’Amour. Là, l’espace et le temps s’effaceraient dans l’Eternité sublime (n°14)… Durant toute l’année 2022, j’ai intensément vécu la composition de Chants du Sanctuaire, alimenté par la vive certitude que chaque jour qui passe me rapproche un peu plus de Jésus. Loin de la nuit profonde dans laquelle sombre inexorablement ce monde, Chants du Sanctuaire raconte l’espérance et le désir des choses de l’Esprit, dès lors que triomphe l’Amour de Dieu en sa Parole inébranlable.

L’Archipel du Goulag est arrivé dans mes mains par hasard, à une époque qui ne lit quasiment plus Alexandre Soljénitsyne. En toute humilité et par pudeur, j’avais le choix de rester bouche fermée, bouche bée, scotchée dans le silence. Mais ce n’était pas seulement un livre parmi d’autre. C’était le récit des réalités humaines fondamentales, une analyse éprouvée, un engagement personnel saisissant, une parole prophétique… L’émotion était vive, brûlante, trop stimulante pour demeurer sans rien dire.

Une pièce pour cordes et ténor solo, composée en souvenir d’une visite à l’ossuaire de Douaumont et du site de la bataille de Verdun.